Malgré les rapports nouveaux que la paix a établis entre les différents peuples de l’Europe, et surtout entre la France et l’Angleterre, cette dernière contrée nous est encore peu connue. La plupart des voyages en Angleterre ne sont que des voyages à Londres.
Les campagnes présentent partout l’aspect d’un grand jardin, entrecoupé de haies vives et parsemé de beaux arbres. Les troupeaux de moutons, les bestiaux de toute espèce, et les chevaux surtout , forment la décoration obligée de leurs paysages.
La pelouse, tout à l’entour, est verte, propre et tondue comme les boulingrins d’un squaw ; elle s’étend jusqu’au bords de la Clyde, dont les eaux semblent se plaire à réfléchir des ruines.
Extrait du « Voyage d’un jeune français en Angleterre et en Écosse pendant l’automne de 1823 » par Adolphe Blanqui.